Tuesday, March 25, 2008

Message secret franco suivra

Un gros bonjour à mes lecteurs francophones! Aujourd’hui, mes pensées sont exclusivement à vous. Je ne veux pas perdre « le langage de l’amour » quand je pars de Montréal, donc de temps en temps j’écrirai ainsi. (Si ce site le permet, j’écrirai en Russe aussi. Quel buffet linguistique!)

Mais à quel sujet écrire? Tel que d’habitude, mon p’tit crâne déborde d’idées. Je pourrais écrire une ode à Victor Hugo. Je pourrais médire nos cousins américains sans qu’ils en sachent. Je pourrais m’y mêler dans « la question québécoise ». Ah! voilà—une esquisse au sujet de ses citoyens.


Quoique j’ai hâte de partir, j’ai bien aimé mon temps ici à Montréal. C’est un lieu culturel sans pareil, abondant 8 mois de l’année de festivals musicaux, cinématiques, gourmands, littéraires, sportifs, nationaux… Ses restaurants, marchés, parcs, musées et édifices historiques m’ont aussi fait grand plaisir. (On dit que ses micro-brasseries, clubs et after-hours-partys sont aussi superbes, mais la drogue ne m’intéresse pas.) La seule plainte que j’ai vis-à-vis Montréal est que son infrastructure fait pitié—sauf le système métro, tous ses services publics sont de qualité embarrassant.

On appelle ses citoyens « cosmopolites », mais ce n’est pas tout-à-fait cela. Ils ont un mélange étrange d’esprit de corps montréalais et de chauvinisme national (grec, portugais, chinois, libanais etc.) ou social (les ginos, les punks, les hippies, les indy-rockers etc.). Quelques mois après mon arrivé on 2001, ma voisine m’a dit que la langue anglaise est « comme un virus » et de temps en temps j’entends de tels niaiseries au sujet des Italiens, Juifs ou Jamaïquains ou des squeegee kids, Westmounters ou étudiants McGill. Pourtant, lors des festivals l’été nous sommes tous Montréalais. Cela dit, il y avait beaucoup de résistance à la fusion municipale; ceux de Montreal West ou de Rosemont ne voulaient pas être mêlés avec ceux de Ville-Marie ou Ville-Saint-Laurent. Quelle étrange de compagnie!

Il y a une autre chose qui me vient à l’esprit: le sort des Coréens et Vietnamiens à Montréal. Ils se sont très bien organisés—ils possèdent et gèrent presque tous les dépanneurs ici, et je suis certain qu’ils n’avaient pas beaucoup d’argent quand ils sont arrivés. On me dit que chaque dépanneur prospère met de l’argent dans une cagnotte pour leurs compatriotes qui immigrent. Quoi que ce soit, leur système d’économie sociale fonctionne admirablement.

Je m’arrêterai là parce que je ne veux pas vous tromper... Montréal a une immense diversité et richesse d’esprit et je ne veux pas obscurcir sa magnifique écologie urbaine en énumérant ad nauseam certains de ses catégories de « faune ». Les Montréalais sont une bonne gang de fous et je ne peux pas vous l’expliquer davantage. C’est insatisfaisant comme explication je sais, mais c’est tout mon possible.


Ci-haut, j’ai parlé gros au sujet de Montréal mais la « question québécoise » ne s’est jamais présentée. Ceci n’était pas intentionnel, mais en faite je ne crois pas que Montréal fait parti du Québec (tambours et trompettes) tel les Bernard Landrys de ce monde le définissent. Laval oui sans doute, et certains faubourgs aussi, mais pas le Montréal de Crescent Street ou du Quartier Latin ou même de Outremont. Je ne dis pas que ces gens n’ont pas de loyauté à la nation québécoise, mais à mon avis ils ne sont pas prêts à opprimer les gens ou fracturer un pays pour secourir le Québec franco. Les gens ici ont trop de liens interculturels pour cela. Ces jours-ci « la question québécoise », à mon avis, est la propriété de ceux qui veulent se profiter des exploits artistiques et sociales des Québécois pour attendre le pouvoir politique. Les Québécois, franco, anglo ou allo, ont assez de marge de manoeuvre qu’ils peuvent vivre leur vie à son potentiel sans nuire aux autres.

Ces pensées sont une description pas mal maigre d’une ville et une province qui m’ont accueilli pendant 6 ans, but c’est déjà long pour un blog; alors pour le moment je vais me taire.

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